Bettina von Arnim
Bettina von Arnim, comtesse d'Arnim, née Elisabeth Catharina Ludovica Magdalena Brentano le 4 avril 1785 à Francfort-sur-le-Main, morte le 20 janvier 1859 à Berlin, est une femme de lettres et une nouvelliste romantique allemande.
Catégories :
Femme de lettres allemande - Écrivain allemand du XIXe siècle - Écrivain romantique - Romantisme - Naissance en 1785 - Décès en 1859 - Personnalité d'origine italienne
Bettina von Arnim, comtesse d'Arnim, née Elisabeth Catharina Ludovica Magdalena Brentano le 4 avril 1785 à Francfort-sur-le-Main, morte le 20 janvier 1859 à Berlin, est une femme de lettres et une nouvelliste romantique allemande.
Vie
La famille Brentano est venant des bords du lac de Côme, Lombardie, Italie du Nord. Bettina von Arnim est la sœur de Clemens Brentano et l'épouse d'Achim von Arnim, avec lequel elle se marie en 1811. Elle avait pour grand-mère Sophie von La Roche, écrivain de talent, aimée de Wieland et de Gœthe. Elle était l'amie de Karoline von Günderode.
L'une des œuvres les plus connues de Bettina, Échanges de lettres avec un enfant (1835), est un volume de lettres qu'elle échangea avec l'illustre écrivain Johann Wolfgang von Gœthe, qu'elle avait connu en 1807, où transparaît une mutuelle romance. Cependant, les originaux de ces lettres ont été découverts après leur mort, et il apparaît que les versions publiées ont été présentées de façon à donner l'apparence d'une relation intime ; les lettres de Gœthe avaient un aspect nettement plus formel et impersonnel que les versions que Bettina a publiées. En tout cas, la traduction française a inspiré à Balzac le sujet de Modeste Mignon.
La vie de Bettina von Arnim, en particulier ses relations avec Gœthe, a été analysée tout du long par l'écrivain franco-tchèque Milan Kundera dans son roman Immortalité. Étroitement attaché au thème principal de son ouvrage, Kundera a distingué chez Bettina une tentative d'atteindre une célébrité durable par sa propre promotion ainsi qu'à travers la relation avec de grands hommes. Elle a aussi été une amie de Ludwig van Beethoven dont elle vanta les mérites auprès de Gœthe, organisant leur entrevue en juillet 1812.
Séductrice, indépendante et mondaine, Bettina bénéficie d'une réputation de grande épistolaire sensible et passionnée, mais également d'égérie socialiste. Tout au long de sa vie, Bettina von Arnim est portée vers les idées socialistes ; elle a rédigé au roi de Prusse, rencontré Karl Marx, pris la défense des Juifs et des tisserands de Silésie.
De 1991 jusqu'au 31 décembre 2001, son portrait a été reproduit sur les billets de 5 marks allemands.
Œuvres
- Échanges de lettres avec un enfant, 1835. Traduction en français par Seb. Albin (Mme Cornu), 1843, d'une lettre sans date, A la mère de Gœthe, sur la mort de C. de Günderode, dans Les Romantiques allemands d'Armel Guerne, Desclée de Brouwer, 1956 et 1963 ; rééd. Phébus, 2004.
- Les Günderode, 1840 (roman sur son amie Karoline von Günderode)
- Ce livre appartient au Roi, 1843
- La Couronne printanière de Clemens Brentano, 1844
- À l'Union nationale prussienne détruite, 1849
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