Charles-Augustin Sainte-Beuve

Charles-Augustin Sainte-Beuve, né le 24 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort à Paris le 13 octobre 1869, est un critique littéraire et écrivain français.



Catégories :

Critique littéraire français - Écrivain français du XIXe siècle - Écrivain romantique - Romantisme - Poète romantique français - Poète romantique - Membre de l'Académie française - Collège de France - École normale supérieure - Sénateur du Second Empire - Lauréat du Concours général - Naissance en 1804 - Naissance à Boulogne-sur-Mer - Décès en 1869

Sainte-Beuve

Charles-Augustin Sainte-Beuve, né le 24 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort à Paris le 13 octobre 1869, est un critique littéraire et écrivain français.

La méthode critique de Sainte-Beuve se fonde sur le fait que l'œuvre d'un écrivain serait avant tout le reflet de sa vie et pourrait s'expliquer par elle . Elle se fonde sur la recherche de l'intention poétique de l'auteur (intentionnisme) et sur ses qualités personnelles (biographisme). Cette méthode a été critiquée ensuite. Marcel Proust, dans son essai Contre Sainte-Beuve, est le premier à contester cette méthode. L'école formaliste russe, mais aussi les critiques Curtius et Spitzer, le suivront dans cette route. Ses idées ont été reprises par Jean-Paul Sartre, qui croyait dans le lien entre l'écrivain et son œuvre. La littérature est un synonyme d'engagement, et pour cette raison la pensée et les idées de l'auteur se reflètent dans ses rédigés.

Biographie

Né à Moreuil le 6 novembre 1752, Charles-François Sainte-Beuve, contrôleur principal des droits réunis et conseiller municipal à Boulogne-sur-Mer, se marie avec Augustine Coilliot, fille de Jean-Pierre Coilliot, capitaine de navire, née le 22 novembre 1764, le 30 nivôse an XII (21 janvier 1804). Cependant, atteint par une angine, il meurt le 12 vendémiaire an XIII (4 octobre 1804). Né orphelin, Sainte-Beuve est élevé par sa mère et une tante paternelle, veuve aussi. En 1812, il entre en classe de sixième comme externe libre à l'institution Blériot, à Boulogne-sur-Mer, où il est élève jusqu'en 1818. À cette époque, il obtient de poursuivre ses études à Paris. Positionné dans l'institution Landry en septembre 1818, il suit comme externe les cours du collège Charlemagne, de la classe de troisième à la première année de rhétorique, puis ceux du collège Bourbon, où il a pour professeur Paul-François Dubois, en seconde année de rhétorique et en philosophie. En 1822, il est lauréat du Concours général, remportant le premier prix de poésie latine. Après l'obtention de son baccalauréat ès lettres, le 18 octobre 1823, il s'inscrit à la faculté de médecine le 3 novembre. Puis, conformément à l'ordonnance du 2 février 1823, qui l'exige pour les professions médicales, il prend des leçons spécifiques de mathématiques et passe le baccalauréat ès sciences, le 17 juillet 1824. Cependant, tandis qu'il a été appelé en 1826 externe à l'hôpital Saint-Louis avec une chambre, il abandonne ses études de médecine en 1827 pour se consacrer aux lettres. Après un article anonyme paru le 24 octobre 1824, il publie dans Le Globe, journal libéral et doctrinaire fondé par son ancien professeur, Paul-François Dubois, un article signé «Joseph Delorme» le 4 novembre.

Le 2 et du 9 janvier 1827, il publie une critique élogieuse des Odes et ballades de Victor Hugo, et les deux hommes se lient d'amitié. Ensemble, ils assistent aux réunions au Cénacle de Charles Nodier à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il a une liaison avec la femme de Hugo, Adèle Foucher.

Après l'échec de ses romans, Sainte-Beuve se lance dans les études littéraires, dont la plus connue est Port-Royal, et participe surtout à la Revue contemporaine. Port-Royal (1837-1859), le chef-d'œuvre de Saint-Beuve, décrit l'histoire de l'Abbaye de Port-Royal-des-Champs, de son origine à sa destruction. Ce livre résulte d'un cours donné à l'Académie de Lausanne entre le 6 novembre 1837 et le 25 mai 1838. Cette œuvre a joué un rôle important dans le renouvellement de l'histoire religieuse. Certains historiens qualifient Port-Royal de «tentative d'histoire totale».

Élu à l'Académie française le 14 mars 1844 au fauteuil de Casimir Delavigne, il est reçu le 27 février 1845 par Victor Hugo.

À partir d'octobre 1849, il publie, successivement dans Le Constitutionnel, Le Moniteur et Le Temps des feuilletons hebdomadaires regroupés en volumes sous le nom de Causeries du lundi, leur titre venant du fait que le feuilleton paraissait chaque lundi[1].

À la différence de Hugo, il se rallie au Second Empire en 1852. Le 13 décembre 1854, il obtient la chaire de poésie latine au Collège de France, mais sa leçon inaugurale sur «Virgile et L'Énéide», le 9 mars 1855, est perturbée par des étudiants qui veulent dénoncer son ralliement, et il doit envoyer, le 20 mars, sa lettre de démission[2]. Par la suite, il est appelé le 3 novembre 1857 maître de conférence à l'École normale supérieure, où il donne des cours de langue et de littérature françaises de 1858 à 1861. Sous l'Empire libéral, il est appelé au Sénat, où il siège du 28 avril 1865 jusqu'à sa mort en 1869. Dans ces fonctions, il défend la liberté des lettres et de penser[3].

Critiques à Sainte-Beuve

Outre sa méthode, on reproche à Sainte-Beuve de ne pas avoir toujours fait preuve de lucidité critique : il a encensé des écrivains complètement oubliés actuellement et critiqué particulièrement violemment de grands artistes comme Baudelaire, Stendhal ou Balzac.

Anecdotes

Œuvres

Poésie
Romans et nouvelles
Critique
Correspondance
  • Lettres à la princesse (Mathilde) (1873)
  • Correspondance (1877-78), 2 volumes
  • Nouvelle correspondance (1880)
  • Lettres à Collombet (1903)
  • Correspondance avec M. et Mme Juste Olivier (1904)
  • Lettres à Charles Labitte (1912)
  • Lettres à deux amies (1948)
  • Lettres à George Sand
  • Lettres à Adèle Couriard
  • Correspondance générale, 19 volumes[6].

Notes et références

  1. Anne Martin Fugier, «Le Salon XVIIe siècle selon Sainte-Beuve», Cahiers du Centre de recherche historique, n° 28-28, avril 2002, pp. 141-142.
  2. Maurice Allemand, La vie quotidienne sous le second Empire, Hachette, 1948, 287 pages, p.  237, et Hubert Juin, Victor Hugo, Flammarion, 1984, 24 pages, p.  355 (ISBN 2080647121) .
  3. Charles-Augustin Saint-Beuve sur le site du Sénat.
  4. Sainte-Beuve : Exposition organisée pour le cent cinquantième anniversaire de sa naissance, Bibliothèque nationale, 1955, 67 pages, p.  13.
  5. Présentationd'État critique, Trait d'union, n° 382, octobre-décembre 2006, pp. 1-4.
  6. Les six premiers volumes ont paru chez Stock, entre 1935 et 1949 ; les treize volumes suivants, t. VII à XVIII, qui inaugurent d'ailleurs une «Nouvelle série» (donc numérotés de I à XII, ont été établis par les soins de J. Bonnerot jusqu'au tome XIV, puis, après sa mort, par son fils Alain, et sont sortis, en coédition, chez Privat à Toulouse et chez Didier à Paris, entre 1957 et 1977 ; enfin, le dernier volume paru à ce jour, t. XIX (donc XIII de la «Nouvelle série») a paru chez Privat seul, à Toulouse, en 1983. Manquent par conséquent un volume de "Supplément", et l'index général.

Bibliographie

Liens externes


Précédé par
Casimir Delavigne
Fauteuil 28 de l'Académie française
1844-1869
Suivi par
John Lemoinne

Recherche sur Google Images :



"Charles Philip Arthur George Windsor"

L'image ci-contre est extraite du site www.gala.fr

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (620 x 430 - 33 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Augustin_Sainte-Beuve.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu