Mikhaïl Lermontov

Mikhaïl Youriévitch Lermontov est un poète et romancier russe, fréquemment nommé le «poète du Caucase».



Catégories :

Écrivain russe du XIXe siècle - Écrivain romantique - Romantisme - Poète russe - Poète romantique - Naissance à Moscou - Naissance en 1814 - Décès en 1841 - Mort en duel

Mikhaïl Lermontov
Autoportrait de Mikhaïl Lermontov.
Autoportrait de Mikhaïl Lermontov.

Nom de naissance Mikhaïl Youriévitch Lermontov
Activité (s) Poète, Romancier, Dramaturge
Naissance 15 octobre 1814
Moscou
Décès 27 juillet 1841
Mont Machouk, près de Piatigorsk
Langue d'écriture russe
Mouvement (s) romantisme
Genre (s) poésie, roman romantique
Œuvres principales
  • Un héros de notre temps (1841)

Mikhaïl Youriévitch Lermontov (en russe : Михаил Юрьевич Лермонтов; 15 octobre 181427 juillet 1841) est un poète et romancier russe, fréquemment nommé le «poète du Caucase».

Sa vie

On sait assez peu de la vie de Lermontov, dont on ne conserve qu'une poignée de lettres. Son existence fut aussi courte que mouvementée. Les actes de bravoure y ont alterné avec les farces de potache. Les impressions de ceux qui l'ont rencontré sont tout autant contrastées[1]. Pietchorine et le Démon, les «héros» de ses deux chefs-d'œuvre, sont probablement ceux qui dévoilent le mieux qui était Lermontov : un «enfant du siècle», aussi profondément romantique que russe.

Enfance

Lermontov naît à Moscou dans une famille noble de la province de Toula, dont il était fier de prétendre qu'elle était d'origine écossaise (Lermont, Learmount ou Learmonths). Il perd sa mère tandis qu'il n'a que trois ans, et son père à dix-sept ans. C'est sa grand-mère qui l'élève, le tenant éloigné de son père, sous la menace de le déshériter. Son enfance se déroule dans le village de Tarkhani (province de Penza).

Adolescence

Lermontov s'installe à Moscou en 1827 (on peut visiter sa maison, localisée 2 rue Malaya Molchanovka, dans le quartier de l'Arbat). Sa grand-mère l'y élève selon les règles de la grande aristocratie russe. L'atmosphère que l'adolescent respire change peu de celle dans laquelle Pouchkine avait grandi, quinze ans plus tôt, quoique le français ait commencé à céder du terrain à l'anglais.

Lermontov fréquente la Pension noble (comme, avant lui, Griboïedov), jusqu'à ce que celle-ci, jugée trop libérale, soit fermée par les autorités. Il s'inscrit ensuite à l'Université de Moscou, en 1831 et 1832. Ses études s'y terminent abruptement, peut-être en raison du rôle joué dans certains actes d'insubordination vis-à-vis d'un enseignant autoritaire.

En 1832 sa grand-mère s'installe à Pétersbourg. Lermontov la suit et rejoint l'école des Cadets, d'où il sort cornette du régiment des hussards de la Garde.

Premières œuvres

C'est pendant cette période de sa vie qu'il compose ses premiers poèmes, toujours particulièrement inspirés par Pouchkine et Byron. Le style poétique de Lermontov ne tarde cependant pas à s'affranchir. Ceci se traduit surtout par un changement de thèmes, comme dans La voile, où est évoqué le bonheur atteint dans la lutte. Lermontov entame aussi un roman, Vadim (1832-34), où il prend position pour les paysans opprimés et traite de l'insurrection de Pougatchev. Mais ces années sont en particulier celles des grandes lectures : Pouchkine, maître incontesté des lettres russes, mais également Schiller, Byron et Hugo.

Lermontov est aussi fortement marqué par l'atmosphère étouffante qui règne en Russie depuis l'insurrection ratée des décembristes : le pays est paralysé politiquement, socialement et moralement; la noblesse est condamnée à une vie frivole et oisive (une ambiance bien perçue par Astolphe de Custine, dans La Russie en 1839). Les pensées et sentiments de Lermontov sont un reflet parfait de ceux des étudiants de son temps : indignation contre le servage, haine du despotisme et aspiration passionnée à la liberté.

Vie mondaine

Jeune officier des hussards installé à Tsarskoïe Selo, Lermontov mène une vie mondaine, grâce à l'argent que lui verse sa grand-mère. Elle lui inspire un drame en vers, Le bal masqué (1835-1836), puis un roman, qui reste inachevé, La princesse Ligovskoï (dans lequel apparaît déjà Pietchorine, le héros de son chef d'œuvre en prose, Un héros de notre temps).

Un tournant intervient dans la vie de Lermontov quand il exprime, en 1837, son désarroi à l'annonce de la mort tragique de Pouchkine, dans un poème passionné adressé au tsar Nicolas Ier. La Mort de Pouchkine dénonce les courtisans qui ont, selon Lermontov, génèré le duel au cours duquel Pouchkine avait perdu la vie. Ces vers proclament aussi que si la Russie ne punit pas les coupables, un second poète ne lui sera pas donné... La Mort du poète vaut à Lermontov une célébrité immédiate, mais aussi la sympathie des nombreux amis de Pouchkine, comme le poète Vassili Joukovski ou Alexandra Smirnov, dame d'honneur de l'Impératrice.

Dans le Caucase

Nicolas Ier, cependant, trouve plus d'impertinence que d'inspiration dans cette adresse, puisque Lermontov est aussitôt envoyé dans le Caucase comme officier des dragons.

Il avait déjà passé quelques temps pendant son enfance dans cette région, dont le décor montagneux et les habitants l'enchantent. Son chef d'œuvre poétique, Le Démon, prend forme durant cet exil. Il rédigé aussi Le chant du tsar Ivan Vassilievitch et du hardi marchand Kalachnikov[2], mais aussi le Boïar Orcha, inspirés de contes respectant les traditions russes. Finalement, il entame son grand roman en prose, Un héros de notre temps.

Retour à Pétersbourg

Grâce à l'intervention de sa grand-mère, Lermontov obtient de revenir à Saint-Pétersbourg après six mois d'exil. En 1838 et 1839, il y savoure sa gloire littéraire, tout en écrivant Méditation, qui décrit l'oppression de toute sa génération. Une fois de plus, il s'en prend au grand monde, dans Nouvel An 1840. Finalement, , suite à un duel contre Ernest de Barante, fils de l'ambassadeur de France, il est renvoyé dans le Caucase où il combat avec bravoure.

Lermontov avait achevé entretemps Un héros de notre temps. Le roman, publié au printemps 1840, connaît un succès immédiat. L'écrivain y dépeint la tragédie de la jeunesse de son époque; libérale et instruite; insatisfaite de la stagnation de la société; consciente de l'impossibilité de toute révolte; et considérant, par conséquent, la vie comme futile. Cet ouvrage romantique, le premier roman psychologique russe, vaut à Lermontov d'être reconnu en Russie comme un des fondateurs du réalisme (avec Gogol, dont Les Âmes mortes furent publiées en 1842).

Mort tragique

En 1841, Lermontov obtient toujours une permission de deux mois à Pétersbourg, avant de repartir pour le Caucase, où il trouve bientôt la mort, lors d'un duel.

C'est Un héros de notre temps qui aurait été à l'origine du combat fatal qui opposa Mikhaïl Lermontov à Nicolaï Martynov, en juillet 1841, dans les environs de la ville d'eau de Piatigorsk, dans le Caucase. Il semble aussi que les duellistes se placèrent au bord d'un précipice, pour que la moindre blessure entraîne une chute mortelle, mais aussi dans le combat singulier décrit dans Un héros de notre temps. Comme dans le cas de Pouchkine, les circonstances de la mort de Lermontov ne sont pas claires, ce qui a donné naissance à diverses théories, surtout celle de l'assassinat.

Lermontov est enterré dans le village de Tarkhani, où il avait passé son enfance.

Poèmes

Pièces de théâtre

  • Les tsiganes (1829) Esquisses
  • Les espagnols (1830)
  • Des personnes et des passions (1830)
  • L'homme étrange (1831)
  • Le bal masqué (1835)
  • Deux frères (1836)

Romans et Prose

  • Panorama de Moscou (1834) Essai
  • Vadim (1834) Roman inachevé
  • Je tiens à vous dire (1836) Nouvelle
  • La princesse Ligovskoï (1836) Roman inachevé
  • Ashik Kerib (1837) Comte Turc
  • Un héros de notre temps (1841) Roman
  • Shtoss (1841)

Notes et références

  1. Texte d'Henri Troyat consacré à Lermontov, sur le site Artrusse. com http ://www. artrusse. ca/Tailes/Demon. htm
  2. Taillandier, Le Poète du Caucase, Revue des deux mondes, février 1855 (réimprimé dans Allemagne et Russie, Paris, 1856) ; Duduichkin, Materials for the Biography of Lermontov, préface à l'édition de 1863 de son œuvre.


Liens extérieurs

Extrait d'un texte d'Henri Troyat consacré à Lermontov et au Démon

Recherche sur Google Images :



"Mikhaïl Lermontov (extérieur)"

L'image ci-contre est extraite du site amis-paris-petersbourg.org

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (525 x 700 - 269 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Mikha%C3%AFl_Lermontov.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu